ESSAI DACIA DUSTER 2 TCe 150 EDC 2022

UN DUSTER QUI COCHE TOUTES LES CASES

Dans sa version TCe 150 EDC, le Dacia Duster 2022 monte encore en gamme et n’a plus grand chose d’un véhicule très bon marché, sa marque de fabrique initiale. Mais sur la planète Dacia, cette proposition reste encore très accessible et attire une clientèle qui recherche une voiture simple, avec un minimum de puissance et dotée de nombreux équipements et ce Duster TCe 150 EDC coche toutes les cases.

Même en montant en gamme, le SUV compact roumain reste imbattable sur les prix. Restylé à l’occasion de son millésime 2022 et bénéficiant même d’une série limitée Extrême introduite depuis début janvier, le Duster 2 est une valeur sure et cette version TCe 150 avec boite auto EDC montre combien le Duster ratisse large en touchant une clientèle qui souhaite un véhicule plus performant, tout en conservant un tarif raisonnable avec un bon rapport prix/prestations/équipements.

PLUS CHER MAIS TOUJOURS SANS RÉELLE CONCURRENCE

Vendu à plus de 2 millions d’exemplaires depuis son lancement et représentant un quart des ventes de la marque en France, le Dacia Duster est le SUV star de la gamme. Malgré des prix qui grimpent, son succès ne se dément pas et Dacia a compris qu’il pouvait également en offrir encore plus à l’image de cette version TCe 150 avec boite auto double embrayage EDC dont le tarif flirte avec les 23 000 euros, ce qui commence à faire un sacré prix pour du soi-disant low cost. Mais le Duster dans cette version est-il encore un véhicule bon marché ?, la réponse est oui car la concurrence n’existe quasiment pas sur le segment, hormis Suzuki avec son nouveau S-Cross 2022 aux tarifs plus élevés. Donc même à 22 700 euros, ce TCe 150 EDC 4×2 finition Prestige avec tout ce qui va bien dedans, reste une excellente affaire.

DES CHEVAUX PAS TRÈS TONIQUES

Un facelift Dacia n’est jamais très spectaculaire et ce millésime 2022 le confirme de nouveau. Hormis quelques retouches sur les phares avant et arrière avec une nouvelle signature lumineuse en Y reprise de la nouvelle Sandero, un becquet de toit, de nouvelles jantes alu et une nouvelle couleur de carrosserie orange Arizona, il faut être fin observateur pour reconnaître un nouveau Duster. Idem à l’intérieur avec une nouvelle sellerie, des repose-têtes plus fins, un accoudoir central sur cette finition et surtout, car il saute aux yeux !, un écran tactile de 8 pouces, soit un pouce de mieux que la précédente version. Mais surtout cet écran intègre le nouveau système d’info-divertissement avec connexion sans fil Apple CarPlay et Android Auto.

Sur la route, le Duster 2 restylé TCe 150 EDC fait preuve d’un certain élan, mais pas réellement d’un dynamisme propre à un moteur de 150 ch, la faute à une boite longue sur les derniers rapports, et ce uniquement dans le but de réduire les consommations. Donc si on veut obtenir un certain dynamisme, alors on tire sur les régimes et le petit 4 cylindres boosté par un turbo consomme alors pas mal et on dépasse allègrement les 8 l/100 km, mais pas beaucoup plus. Ce que l’on perd en dynamisme on le gagne en agrément car en ville, sur les premiers rapports plus courts, le Duster TCe 150 fait preuve de brio avec une belle disponibilité à bas régime grâce au turbo qui déferle son couple. Le comportement routier reste fidèle à un Duster qui mise sur le confort de sa suspension avec une prise de roulis toujours marquée. Dacia a également retravaillé l’assistance de direction avec un meilleur ressenti de la route.

Cette proposition TCe 150 EDC s’éloigne du concept « low cost » de la marque mais reste accessible et sans réelle concurrence. Le moteur 1.3 TCe fait preuve d’un bel agrément en usage urbain et se montre plutôt en manque de punch sur la route, la faute aux rapports longs, mais c’est le prix à payer pour réduire les consommations. Sachant que le client d’un Duster TCe 150 EDC n’a pas vocation à conduire son SUV comme une GTi, ce manque de sportivité que l’on attend d’un moteur turbo essence de 150 ch n’est finalement pas un réel problème.

Photos Laurent SANSON