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ESSAIS

ESSAI VOLKSWAGEN POLO 6 2018

CHÉRIE J’AI RÉTRÉCI LA GOLF !

Il est loin le temps de la petite fourmi car plus que jamais la Volkswagen Polo s’affirme comme une Golf en réduction et cette 6ème génération le démontre encore un peu plus par sa technologie et sa vie à bord. Lorsqu’une citadine polyvalente se prend pour une compacte ceci donne la Polo 6.

Inutile de vous faire un dessin et des croquis dans tous les sens, la nouvelle Polo monte encore et toujours en gamme et plus que jamais elle se prend pour une Golf un poil plus petite. Par sa présentation qualitative et ses nombreux équipements et sa technologie dernier cri, la Polo 6 se positionne indéniablement en haut de la hiérarchie des citadines polyvalentes. Comme en plus Volkswagen a ajouté de la couleur dans son intérieur en proposant des bandeaux colorés ton caisse sur la planche de bord, la fête est totale et la nouvelle Polo n’en devient que plus pétillante une fois dans son habitacle qui délaisse enfin cette ambiance black très germanique. Même si sa ligne ne cache pas une certaine filiation avec sa devancière, la Polo 6 montre extérieurement qu’elle n’est plus la même. Plus longue et plus large, elle gagne 8 cm en longueur (4,05 m) et 7 cm en largeur (1,75 m).

UN BEST-SELLER QUADRAGÉNAIRE 

Vendue à 17 millions d’exemplaires en plus de 40 ans de carrière, la Polo n’est plus la petite fourmi des débuts, aux prétentions limitées, et qui devait vivre dans l’ombre de la Golf lancée une année plus tôt en 1974. Le contexte a évolué et aujourd’hui une citadine polyvalente ne cesse de grandir en lorgnant carrément sur le segment des compactes, tout en montant en gamme par sa finition, ses équipements et sa technologie. Concurrente des Renault Clio et Peugeot 208 qui se taillent une bonne part du segment, la Polo représente près de 30% des ventes de la marque dans l’hexagone et elle devance la Golf. Hors France, c’est l’inverse avec la Golf devant la Polo. Cette nouvelle mouture qui remplace une version 5 best-seller avec plus de 4 millions d’exemplaires diffusés en huit ans, progresse dans tous les points et notamment dans la vie à bord et surtout elle n’est plus disponible qu’en une unique carrosserie 5 portes, alors que la génération précédente proposait également une 3 portes.

PLUS GRANDE ET SURTOUT PLUS HABITABLE 

Cette sixième génération entend faire mieux que la précédente grâce à une habitabilité en hausse et l’introduction de moteurs et de technologie de dernière génération, dont les dernières moutures des 3 cylindres turbo essence TSi. Pour obtenir de telles évolutions, dont la plus marquante est l’espace à bord, c’est dans la nouvelle plateforme MQB A0 qu’elle partage avec la nouvelle Seat Ibiza – lire l’essai de la Seat Ibiza 5 – que la Polo puise ses progrès dont un allongement très conséquent de l’empattement de 9,4 cm qui lui permet ainsi d’être l’une des citadines polyvalentes qui présente la meilleure habitabilité du segment avec sa cousine espagnole Ibiza. Ce gain sur l’empattement profite au confort des passagers, dont ceux de la banquette arrière, tout comme au volume de coffre qui gagne pas moins de 70 litres pour un volume total de 351 litres.

UNE ERGONOMIE PARFAITE

Une fois confortablement installé face au volant gainé de cuir de notre version d’essai haut de gamme finition Carat, on retrouve tout ce qui fait le succès d’une auto du groupe VW, son ergonomie. Pas de cockpit futuriste à la position de conduite d’auto-tamponneuse, la Polo 6 c’est du concret et de l’efficace avec une position juste parfaite, que vous soyez petit comme votre serviteur ou un grand gabarit, chacun trouve sa place, et surtout une bonne position, la base du bien-être automobile. On se sent bien dans cette Polo 6 et ce d’autant que toutes les commandes tombent parfaitement sous la main, à l’image du grand écran tactile type tablette situé au centre de la planche de bord sur lequel on pilote la navigation, la radio, sa musique ou encore la téléphonie en connectant un smartphone en MirrorLink. La qualité perçue rassure au premier coup d’oeil avec une présentation soignée et des matériaux valorisants tels que des plastiques moussés sur la planche de bord là ou une Clio fait dans la plastique dur. C’est clean et VW se lâche en proposant un bandeau coloré, ton caisse ou pas, sur la planche de bord qui rend l’habitacle plutôt sympa à vivre. Comme quoi tout arrive et que même un allemand sait parfois mettre un peu de fantaisie utile dans un habitacle. 

AGILE ET TAILLÉE POUR LE MONDE URBAIN

La Polo reste plus que jamais une citadine polyvalente et notre essai dans la capitale des Gaules, Lyon, l’a démontré de nouveau. Parfaitement à son aise sur les grands axes autoroutiers et périphériques de la deuxième ville de France, c’est bien en ville que la Polo 6 exprime sa vocation première, l’agilité. Son petit moteur turbo essence TSi de 95 ch n’est pas le plus puissant de la gamme – également disponible en version 115 ch – et manque d’allonge sur route – il va falloir attendre les TSi 150 et la GTi de 200 ch ! -, mais il se montre extrêmement polyvalent pour un usage urbain, surtout lorsqu’il est couplé comme sur notre version d’essai à la séduisante teinte orange Energy, de la boite auto double embrayage DSG 7 rapports qui rend les bouchons moins pénibles. Petit par sa cylindrée, ce 1 litre 3 cylindres de 95 ch se montre très disponible sur une large plage de régime, ce qui en ville est un atout. Discret à l’oreille avec juste un petit ronronnement caractéristique d’un 3 pattes lorsque l’on enfonce l’accélérateur et faisant abstraction de la moindre vibration, ce moteur se montre le compagnon idéal.

Une fois que l’on pousse la « bête » comme lors de notre essai sur les très belles routes sinueuses et vallonnées des Monts du Lyonnais qui servent de terrain de jeu au rallye Lyon-Charbonnières, la Polo 6 montre aussi qu’elle sait séduire son « pilote ». Son châssis typé confort avec une suspension molle n’a pas la rigueur d’une 208 qui est sur un rail et ne bouge pas d’un centimètre de la trajectoire, mais la Polo 6 fait preuve de progrès par rapport à sa devancière avec une meilleure stabilité en courbe une fois calé dans l’appui, merci l’empattement allongé et le poids contenu. Revers de la médaille de l’option confort de sa suspension, une verticalité qui génère des mouvements de caisse dès que la revêtement se montre irrégulier.

Un best-seller comme la Polo ne pouvait pas décevoir et franchement cette nouvelle mouture fait référence dans le segment très concurrentiel des citadines polyvalentes. Mais tout ceci à un prix et la Polo 6 n’est pas du genre bon marché car les tarifs élevés et certaines options indispensables rendent la note plus lourde que ses principales concurrentes même si Volkswagen a fait des efforts par rapport à la Polo 5 avec une dotation supérieure pour des tarifs sensiblement équivalents.

Photos Laurent SANSON

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