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ESSAI ABARTH 124 SPIDER 2017

UN SCORPION À VIVRE EN PLEIN AIR

Pour ses 50 ans, la Fiat 124 Spider renaît en y ajoutant une déclinaison sportive Abarth. Un scorpion, emblème de la marque, en mode plein air que nous avons découvert sur les routes du Tour de Corse, le rallye dans lequel Abarth a écrit quelques belles pages de son histoire. Un juste retour des choses.

Né Fiat 124 Spider un 3 novembre 1966, le roadster transalpin a marqué de son empreinte l’histoire de l’automobile. Un demi-siècle plus tard, quasiment jour pour jour, nous voici entre Ajaccio et Porto-Vecchio au volant de celui qui lui succède dans sa version la plus sportive signée du scorpion Abarth. Sportif, racé et élégant, l’Abarth 124 Spider évoque malgré son modernisme tout ce qui faisait le charme des roadsters des années 60-70 avec une auto au bon rapport poids/puissance, simple et plaisante à conduire. Faire renaître le passé en conservant les ingrédients originels comme avec la 500, Fiat connaît la musique et souhaitons que ce 124 Spider, qu’il soit Fiat ou Abarth, rencontre le succès qui fut le sien dans sa première vie jusqu’au début des années 80.

UNE ITALIENNE DU SOLEIL LEVANT

Créé en partenariat avec Mazda et assemblé au Japon avec des moteurs en provenance d’Italie, le 124 Spider reprend donc la base de son cousin japonais MX-5 de quatrième génération lancé l’an dernier. Tout en utilisant une plateforme identique, le roadster italien est plus long de 14 cm que le japonais du fait d’une carrosserie spécifique dessinée par le centre de style turinois. Un gain uniquement sur la partie avant qui donne ainsi au 124 Spider un long capot dans l’esprit d’une Honda S2000.

UN ROADSTER TRANSFORMISTE

Arrivant directement du Japon avec le moteur turbo essence Fiat 1.4 MultiAir de 170 ch, le 124 Spider passe ensuite trois jours à l’usine de Turin pour une transformation en mode Abarth. Un travail qui concerne la carrosserie avec la pose des éléments de carrosserie spécifiques et la mise en peinture du capot et de la malle de coffre en noir mat ainsi que de la lame de spoiler et des coques des rétros en rouge.

Cette «Abarthisation» se poursuit ensuite avec la pose des étriers de frein Brembo, de l’échappement inox 4 sorties, des sièges sport en cuir et chauffants, du volant multifonction logoté Abarth avec la bague rouge du point milieu, des tapis de sol et de l’habillage de la planche de bord en peau retournée gris anthracite  et aux surpiqûres rouges. Ainsi traité, l’Abarth 124 Spider impressionne par son caractère unique et radical que n’offre pas son cousin du pays du soleil levant, le MX-5.

UNE «MARMITTE» ENVOÛTANTE

S’il ne passe pas vraiment inaperçu avec son look distinctif, qui plus est dans cette teinte bicolore blanc-noir de notre version d’essai, on l’entend avant même qu’il déboule dans le champ de vision. Équipé d’une «marmitte», l’échappement en italien, en inox disposant de deux doubles sorties, l’Abarth 124 Spider se fait entendre par sa sonorité rauque et ses détonations comme sur l’Abarth 695 Competizione ou la Biposto. Franchement ce n’est que du plaisir et ceci colle parfaitement au tempérament de l’auto.

Une fois face au volant, on trouve vite une position de conduite quasi parfaite et on regrette juste l’absence de réglage en profondeur du volant. Assis bas avec les jambes allongées, l’Abarth 124 Spider est une invitation à la conduite sportive sur des routes totalement dévouées à cette noble cause qui s’offre à nous. Sous le capot, le 4 cylindres turbo essence 1.4 litre MultiAir donne de la voix et du souffle. Ce moteur d’une puissance de 170 ch bénéficie d’un couple de 250 Nm en mode Sport. Un couple appréciable pour petit moteur essence qui permet une conduite en souplesse sans trop prendre de tours. Deux boites de vitesses, mécanique à 6 rapports et auto avec palettes au volant sont au menu. À l’usage, on a préféré la boite mécanique qui propose une expérience de conduite plus sportive et musclée avec une commande de boite bien guidée, au débattement court et au verrouillage parfait qui rend ainsi la conduite plus intuitive. La boite auto également à 6 rapports n’offre pas le même agrément et l’utilisation du mode Sport est indispensable afin d’obtenir une certaine rapidité en jouant des palettes ou du levier en mode séquentielle. Autre spécificité qui participe directement au plaisir de conduite, un pont autobloquant mécanique à glissement limité équipe de série l’Abarth et l’ESP est totalement déconnectable afin d’obtenir un train arrière encore plus permissif et joueur, trop parfois si le grip fait défaut.

Sur l’asphalte encore «chaud» des WRC du Tour de Corse entre Ajaccio et Porto-Vecchio, l’Abarth 124 Spider a trouvé durant notre essai d’un terrain de jeu à sa convenance. Un juge de paix dont il est sorti vainqueur par son comportement très convainquant. Bluffant de confort malgré la certaine dureté de la suspension qui bénéficie d’amortisseurs Bilstein au tarage spécifique, l’Abarth 124 Spider a convaincu par son comportement routier. Bien posé sur la route et maîtrisant bien les mouvements de caisse avec une légère verticalité qui profite au confort, preuve de la parfaite rigidité de la caisse, l’Abarth 124 Spider enroule les virages avec précision et équilibre et il faut vraiment lui faire mal en entrée de virage pour mettre le train avant en saturation. Une fois le train avant engagé avec un minimum de charge, l’auto pivote sans la moindre difficulté, bien aidée par le pont autobloquant mécanique à glissement limité qui gère la motricité et limite le déhanchement du train arrière lors de la remise des gaz en plein appui. C’est simple et super efficace et du coup le roadster surprend par sa vitesse de passage en virage. Renforcé par des étriers Brembo 4 pistons sur l’avant, le freinage est puissant et a montré une certaine endurance et constance malgré une forte sollicitation sur les routes corses. Même si on regrette qu’il n’offre pas plus de puissance, le roadster Abarth 124 Spider n’en demeure pas moins agréable et amusant à conduire, surtout avec la «marmitte» 4 sorties qui délivre une mélodie envoûtante qui fait que l’on se passe de la radio au profit de cette mélodie dont on ne se lasse jamais.

Finalement, on se dit que ce 124 Spider Abarth peut encore mieux faire sur ses prestations dynamiques avec quelques chevaux en plus. Seul bémol de ce petit plaisir, le tarif qui n’est pas vraiment cadeau puisqu’il faut faire un chèque de 40 000 € pour se l’offrir avec la boite méca et 2 000 € de plus avec la boite auto. Un supplément de 10 000 € au Fiat 124 Spider haut de gamme avec moteur 160 ch, mais justifié par le traitement, les équipements et les spécificités de cette version très distinctive et exclusive.

Photos Laurent SANSON

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