Avec la Han, BYD, le géant chinois de la voiture électrique, entend s’imposer sur un terrain jusqu’ici dominé par les marques allemandes : celui des grandes berlines 100 % électriques premium. Design affirmé, habitacle cossu, fiche technique sérieuse… Sur le papier, la Han a tout pour séduire.
Dès le premier regard, la Han impressionne. Longue de 4,99 mètres, elle assume une silhouette élancée de coupé 5 portes, moderne sans verser dans l’exubérance. La face avant, sobrement agressive, adopte les codes de l’électrique avec sa calandre pleine et ses optiques acérées. À l’arrière, un bandeau LED court sur toute la largeur dans un esprit tech-chic assumé. BYD ne fait pas les choses à moitié et la Han est une vitrine. Et elle en a l’allure et dans son viseur la chinoise vise les Tesla Model S, BMW i5 ou Mercedes EQE. Rien que ça.
À bord, premium à la chinoise
L’ambiance intérieure est tout aussi soignée. Cuir Nappa, inserts bois, surpiqûres élégantes… l’ensemble dégage une vraie impression de standing. L’élément central reste le grand écran tactile rotatif de 15,6 pouces, véritable centre de commandement, épaulé par un tableau de bord numérique de 12,3 pouces et un affichage tête haute. À l’arrière, l’espace ne manque pas. Les passagers profitent même d’un écran logé dans l’accoudoir pour régler climatisation et multimédia. L’équipement est pléthorique, frôlant parfois le gadget, mais l’ensemble reste cohérent et très bien exécuté.
Douceur, confort et aplomb sur la route
Sur la route, la Han privilégie clairement le confort à la sportivité. Et c’est tant mieux. Grâce à une suspension multibras bien amortie, elle filtre efficacement les imperfections de la chaussée. En ville, elle se laisse manier avec une facilité déconcertante, aidée par une direction douce et un arsenal d’aides à la conduite complet (ADAS niveau 2, régulateur adaptatif, surveillance d’angles morts…). Sur autoroute, la Han impressionne par son silence, sa stabilité et son confort. Les longues distances sont avalées sans fatigue. En conduite plus dynamique, la puissance est bien là, les accélérations sont franches, mais le poids conséquent (2,5 tonnes) bride quelque peu l’agilité. La régénération au freinage, réglable sur deux niveaux, manque d’un vrai mode One-pedal, ce qui pourra décevoir les habitués du genre.
Et finalement on en pense quoi ?
La BYD Han coche beaucoup de cases. Confort haut de gamme, équipement riche, finition soignée, et performances convaincantes. Certes, la puissance de recharge reste en retrait face à la concurrence, et l’interface logicielle gagnerait à être adaptée davantage au public européen. Mais à partir de 70 000 € bien équipée, difficile de faire mieux en matière de rapport prix/prestations. La Han est une excellente surprise et une preuve éclatante que la Chine sait désormais faire du vrai premium.