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ESSAIS SUV 4x4

ESSAI RENAULT CAPTUR E-TECH PLUG-IN HYBRID 2020

LE CAPTUR SORT LES CRABOTS

La marque au Losange a pris son temps pour venir sur le terrain de l’hybridation, mais sa technologie forte de son expertise en Formule 1 place sans attendre Renault aux avant-postes avec le système E-Tech hybride et hybride rechargeable, qui utilise une boite de vitesses à crabots qui fait l’impasse d’un embrayage et de son mécanisme lourd et encombrant au profit de l’agrément de conduite.  

Renault a toujours innové et pour son système hybride il ne déroge pas à la règle. Il faut dire que le Losange arrive sur le tard sur l’hybridation, conséquence d’une stratégie pour le tout électrique avant de revoir ses plans en partant comme tous les constructeurs vers une solution hybride, qui n’en demeure pas moins complémentaire du full électrique que la marque n’abandonne pas pour autant avec sa Zoé.

UNE TECHNOLOGIE AU PROFIT DE L’AGRÉMENT DE CONDUITE

Lancé fin 2019, le Captur 2 a plutôt bien débuté sa carrière face à son rival de toujours, le 2008 de Peugeot, lui aussi renouvelé et disponible en thermique et full électrique. Avec cette proposition hybride rechargeable, le Captur E-Tech Plug-in est donc l’un des rares du segment, sinon le seul hybride rechargeable avec le Kia XCeed Plug-In qui est un poil plus grand. Pour Renault, venir sur l’hybride était synonyme d’innovation et le constructeur a tenu parole avec ce système baptisé E-Tech. Débuté en 2011 sur la boite à crabots – une technologie utilisée en compétition qui se passe des synchros pour l’embrayage – Renault a poussé son travail avec le concept Eolab trois ans plus tard. Entre ce concept Eolab et le Captur E-Tech, Renault a poursuivi ses travaux et c’est seulement en 2020 que l’on découvre ce système sur le Captur, mais aussi la Clio 5 en version hybride simple, et la Mégane restylée qui arrive durant l’automne. Techniquement, ce système E-Tech n’a pas d’embrayage, ce qui permet une certaine compacité de l’ensemble et moins de pièces en mouvement au profit de l’efficience et de l’agrément de conduite avec une grande fluidité entre les différents moteurs. Le système de la boite est sur le papier proche de ce que fait Toyota avec la CVT, mais sans le désagrément de l’hybride japonais avec cet effet de patinage permanent lors des accélérations. Avec le système Renault, le régime moteur du bloc thermique ne s’envole pas à la moindre sollicitation sur l’accélérateur. Cette boite multimode très spéciale qui fait la liaison entre le moteur thermique 4 cylindres 1.6 et les deux moteurs électriques, fonctionne avec des arbres équipés d’engrenages et de crabots. Au final, Renault a déposé pas moins de 150 brevets pour son système, preuve du haut degré de recherche et de développement déployé par le constructeur qui avait bien l’intention de venir sur l’hybride avec une solution originale et unique.

Sur la route, le Captur E-Tech hybride rechargeable se montre donc hyper plaisant à conduire et on passe d’un mode à l’autre en toute transparence et sans le moindre à-coups. L’autonomie en tout électrique étant le « nerf de la guerre », le Captur E-Tech annonce une autonomie en cycle mixte de 50 km qui grimpe même jusqu’à 65 km en usage uniquement urbain avec de nombreuses phases de recharge par l’énergie cinétique récupérée des phases de freinage et des décélérations. Tant qu’il y a du « jus » dans la batterie d’une capacité de 9,8 kWh, la consommation en essence pour 100 km reste extrêmement faible, tournant lors de notre essai à 2,1 l/100 km. Mais ce score de champion du monde de l’Eco Run est trompeur, mais c’est pour tout le monde pareil, car il correspond à une consommation de 100 kilomètres parcourus avec une batterie archi pleine, permettant ainsi de nombreuses phases en full électrique ou hybride en fonction de la conduite adoptée. Du coup, l’efficience atteint des records, mais une fois la batterie vide le Captur E-Tech fabrique son énergie avec son moteur essence et la consommation grimpe. Donc autant dire que son utilisation, afin qu’elle reste économiquement viable, se limite finalement au rayon d’action d’une batterie chargée afin de ne pas alourdir la note en carburant. Ce problème n’est pas propre au Captur E-Tech, mais bien à l’ensemble des véhicules hybrides rechargeables.     

Renault n’a pas loupé son entrée sur le marché de l’hybride rechargeable avec sa solution technique qui tire aussi profit de l’expertise acquise en F1 avec le moteur hybride. Le Captur E-Tech est aussi le plus accessible des véhicules hybrides rechargeables urbains du marché, mais il ne s’adresse pas pour autant aux gros rouleurs pour qui le Captur dCi diesel reste plus rentable que ce E-Tech hybride rechargeable taillé pour usage urbain. 

Photos Laurent SANSON

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