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ESSAIS SUV 4x4

ESSAI HYUNDAI TUCSON 4 HYBRID 48V 2021

UN CORÉEN FORT EN STYLE

C’est la grande bataille du design dans le segment des SUV compacts. D’ordinaire conservateur en faisant juste ce qu’il faut, le SUV compact généraliste se lâche à l’image du nouveau Tucson 4 au style spectaculaire. Un fort en « gueule » qui ne passe pas inaperçu avec sa face avant futuriste.

Leader du segment, le Peugeot 3008 s’est refait une beauté pour son millésime 2021 et affiche une face avant encore plus expressive, mais c’était sans compter sur les coréens de Hyundai qui lâchent dans l’arène leur nouveau Tucson 4 qui en matière de style balaye tout ce qui existe dans le segment. C’est la « Gangnam Style » et la concurrence va devoir faire preuve d’innovation et aussi prendre des risques sur le design pour sortir du lot car on vient clairement de franchir un nouveau palier avec ce Coréen fort en style.

UN DESIGN SPECTACULAIRE

Les designers Hyundai ont de la suite dans les idées et surtout sont très observateurs. Après le Kona qui ne manque pas d’originalité, c’est le nouveau Tucson de 4ème génération, concurrent des Peugeot 3008, Citroën C5 Aircross, VW Tiguan et autres Seat Ateca, Kia Sportage et Skoda Kamiq et Kodiaq, qui balaye d’un coup de crayon les styles des uns et des autres. Après on aime ou on aime pas, mais force est de reconnaitre que l’originalité prime surtout lorsque le design est l’un, sinon le premier critère d’achat. Avec cette immense calandre aux motifs géométriques qui intègre les phares qui sont invisibles lorsque le véhicule ne fonctionne pas, on en prend franchement plein la vue, comme le Mercedes EQC à la face avant très similaire. Bon du coup qui copie qui ? Visuellement parlant c’est très spectaculaire. Les lignes sont tendues et il y a aussi dans ce Tucson 4, surtout de profil, un « petit » côté Toyota/Lexus, même s’il s’inspire du concept Hyundai Vision T de 2019. Ce Tucson 4 a également pris quelques centimètres en longueur (+2 cm) et en largeur (+1,5 cm). L’empattement gagne également 1 cm et culmine à 2,68 m. L’espace à bord est repensé et les passagers arrière gagnent quelques millimètres d’espace aux jambes alors que le coffre propose un volume très intéressant de 616 litres dans sa version hybride et de 546 litres dans cette version diesel au plus gros réservoir qui mange du volume. Une fois face au volant, on découvre un agencement ergonomique avec des commandes qui tombent parfaitement sous la main. L’écran central de 10,25 pouces dispose de boutons capacitifs pour la climatisation comme sur des véhicules Premium et le tableau de bord est désormais full digital et il intègre des rétros caméras de surveillance des angles morts qui s’activent en lieu et place des compteurs dès que l’on actionne le clignotant. Quand l’innovation technologique grâce au digital apporte un vrai plus pour la sécurité, Hyundai fait tout bon et c’est très pratique lors d’une manoeuvre par exemple car en roulant il vaut mieux sans remettre d’abord à son bon vieux rétro extérieur qui est gigantesque.

UN MOTEUR CRDi QUI MANQUE DE COFFRE

En action, le Tucson 4 fait le job en offrant un bon compromis entre tenue de route et confort. On sent une certaine dureté de l’amortissement à faible vitesse et en passant sur les « gendarmes couchés » qui poussent comme des champignons sur nos routes, mais rien de bien inconfortable. Quelques mouvements de caisse font aussi leur apparition dès que l’on monte le rythme en prenant quelques appuis, mais ça reste un SUV haut sur pattes et qui naturellement prend un peu de verticalité et de roulis dès que la route est plus accidentée et sinueuse.

S’il faut que l’on trouve un point faible à ce nouveau Tucson 4, c’est sous le capot qu’il est avec un moteur turbo diesel bien faible pour la masse de l’engin qui pèse tout de même plus de 1 600 kg. Avec seulement 136 ch et malgré l’apport de la micro-hybridation 48V, le Tucson 4 CRDi n’est pas une fusée et les relances sont poussives par la faute d’un bloc qui manque cruellement d’allonge malgré un couple de 320 Nm, mais seulement exploitable sur une toute petite plage du régime. Ce n’est pas nouveau puisque ce bloc 1.6 litre turbo diesel, qui s’essouffle vite, est bien connu des gammes Hyundai/Kia et nous rencontrons toujours le même problème avec un réel manque de puissance. Toutefois, ce bloc se rattrape sur la consommation avec un appétit d’oiseau puisque malgré son gabarit et sa masse, il tourne en moyenne juste au dessus de 6,0 l/100 km en conduite normale avec le mode du même nom. En mode Sport et donc en appuyant un peu plus on titille les 7 litres, mais de gazole. On peut dire que la consommation contenue est vraiment l’un des atouts de ce Tucson 4 CRDi, après son look bien évidemment.

Avec son design atypique, le Tucson 4 en met plein les yeux. Le seul risque pour le constructeur coréen est que cette audace stylistique ne dure pas dans le temps et que l’on se lasse vite de ce design avant-gardiste. L’avenir nous le dira, surtout que le design est quelque chose de très subjectif, l’affaire de chacun. Pour le reste, le Tucson 4 fait juste tout bon avec une qualité digne d’un Peugeot 3008 ou d’un Volkswagen Tiguan, une hybridation légère 48V pour être dans les clous sur les CO2 et des équipements derniers cris, dont la surveillance des angles morts par des caméras situées dans les rétros classiques et dont l’image s’affiche dans l’un des deux compteurs. C’est juste la super idée.  

Photos Laurent SANSON

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