LA SPRING TUTOIE LES EXTRÊMES
Avec des ventes au top et une image dynamisée avec la nouvelle signature de marque, Dacia monte encore en gamme avec la finition Extreme disponible sur la petite citadine électrique Spring qui gagne également en puissance avec un nouveau moteur de 65 ch, pour plus de polyvalence et un meilleur agrément de conduite.
Dacia a la cote, une cote boostée même ! La marque franco-roumaine gratte sans cesse de nouvelles parts de marché aux quatre coins du Vieux Continent. Inutile de vous dire qu’en France, Dacia cartonne et la Sandero n’est autre que le modèle le plus vendu, toutes marques confondues, aux particuliers en 2022, une sacrée performance qui prouve que la marque voit juste dans son positionnement. Face à une clientèle qui opte le plus souvent pour des versions particulièrement bien équipées, Dacia coiffe sa gamme d’une nouvelle finition Extreme esprit outdoor sur les Sandero Stepway, Jooger Stepway, Duster et la petite citadine électrique Spring qui hérite également de la nouvelle face avant au nouveau logo DC. Lancée il y a deux ans en Europe et vendue à plus de 110 000 exemplaires, la Spring dans sa modeste version 45 ch se dote, conjointement à la finition Extreme, d’un nouveau moteur plus puissant et ça change tout dans l’agrément de conduite.
65 CH POUR 975 KG
Le poids c’est l’ennemi et la voiture électrique n’est pas particulièrement ce qu’il y a de plus light, alors avec 975 kg sur la bascule, la Spring fait figure de poids plume dans la catégorie. Si la finition Extrême lui confère de nouveaux attributs stylistiques avec des éléments peints dans une teinte cuivre plutôt sympa qui la démarque au premier regard, c’est sous son petit capot que la Spring 65 propose sa principale nouveauté, à savoir un moteur d’une puissance de 65 ch. Si la base de ce nouveau moteur électrique demeure le 45 ch, il a subi de multiples améliorations permettant un gain de puissance de 20 ch. L’objectif étant également de contenir le prix, la batterie reste identique à la 45 et malgré la puissance supplémentaire la 65 affiche une autonomie mixte de 220 km, soit seulement 10 bornes de moins que la 45 et pour 20 ch de plus. Avec le surplus de puissance, Dacia a également retravaillé l’amortissement, mais malheureusement pas les pneus qui sont toujours aussi mauvais et dégradent fortement le comportement routier avec un manque criant de grip et une prise de roulis encore plus marquée par le manque de rigidité de la structure du pneu qui se vautre sur son flanc au premier virage. On rêve d’une Spring avec des roues de 15 pouces et des pneus européens au profil plus bas et plus rigoureux que cette chinoiserie qui ne tient pas la pavé.
UNE « FUSÉE »
En action, la Spring 65 montre qu’elle en a sous le capot, toutes proportions gardées. Son poids plume la rend toujours aussi légère au volant, même si Dacia dit avoir amélioré le point milieu afin d’avoir plus de consistance et un meilleur ressenti de la route, un moindre mal tant la version 45 donnait l’impression d’une certaine légèreté au point que l’on pensait parfois que les roues ne touchaient parfois plus le sol. Avec ce surplus de puissance, la conduite est moins poussive et on double plus facilement sur petite route et bien entendu en ville. Une fois sur voie rapide et autoroute, la Spring 65 rappelle vite que sa VMax est de seulement 125 km/h comme sur la 45, sauf que l’on atteint cette vitesse plus rapidement avec des progrès sur les relances et le départ arrêté en mode Grand Prix au feu vert avec un 0 à 50 km/h en 3,86 secondes contre 5,8 secondes pour la 45, soit un gain de quasi 2 secondes. Malgré l’amélioration des performances, la consommation reste très contenue avec une moyenne lors de notre essai sur un parcours mixte de 100 km dans Vienne, la capitale autrichienne, et les collines environnantes de seulement 10,8 kWh. Une consommation très basse qui permet d’envisager réellement une autonomie de +/- 220 km en usage urbain et pas plus. Sur voie rapide et autoroute avec une régénération réduite à son strict minimum, la consommation grimpe obligatoirement et dépasse alors la valeur d’homologation mixte WLTP de 14,5 kWh.
Grâce au nouveau moteur de 65 ch, la Spring fait preuve de plus de dynamisme et se montre bien plus agréable dans son utilisation. Si la finition Extreme lui donne extérieurement un look plus sympa, auquel on ajoute la nouvelle signature de marque, la qualité dans l’habitacle reste moyenne malgré l’habillage gris souris des sièges. Bénéficiant toujours du bonus écologique de 5 000 euros, ce qui baisse, il faudra voir dans les prochains mois si elle le conserve dans la loi de finances 2024 puisque le gouvernement français souhaite le réduire, voir le supprimer pour les modèles produits hors Europe, ce qui est le cas de la Spring qui est produite au pays de la voiture électrique, la Chine, ce qui n’arrange pas vraiment son réel bilan carbone, mais ceci est un autre débat.
Photos Laurent SANSON
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