Avec la disparition annoncée du petit crossover Q2, Audi profite du facelift de sa compacte A3 de 4ème génération pour introduire dans la gamme une originale variante dénommée Allstreet, dans l’espoir de satisfaire une frange de sa clientèle baroudeuse chic.
Lancée en 1996 et première compacte Premium du segment, l’Audi A3 est la compacte star de la marque aux quatre anneaux avec près de 6 millions d’exemplaires vendus, dont 360 000 en France. La dernière mouture débarquée sur le marché en 2020 arrive au stade de la mi-carrière et bénéficie logiquement d’un restylage. Aux habituelles versions de carrosserie Sportback et Berline, Audi lance une inédite variante crossover dénommée A3 Allstreet qui se distingue par une hauteur de caisse surélevée avec un design extérieur de SUV dans le corps d’une berline compacte 5 portes.
Malgré les apparences, cette A3 Allstreet n’a rien d’un 4×4 et donc d’une Audi Allroad avec sa transmission Quattro. Pour faire simple, l’A3 Allstreet est une version crossover de l’A3 Sportback (5 portes) et elle embarque les mêmes motorisations essence 1.5 TFSi 150 ch et diesel 2.0 TDi 150 ch que les autres A3 restylées dans les carrosseries Sportback et Berline. Une version Allstreet avec motorisation TFSi e arrivera d’ici la fin de l’année.
Taillée pour l’aventure, cette A3 Allstreet est une proposition décalée dont l’un des objectifs est de séduire la clientèle du Q2 qui disparaît du catalogue de la firme aux anneaux. Plus haute de 3 cm – 1,5 cm par les pneus aux flancs plus hauts et 1,5 cm de hauteur de caisse – et se démarquant par des attributs stylistiques spécifiques avec des boucliers dédiés aux éléments en gris mat, une calandre Singleframe spéciale façon Offroad avec des anneaux noirs, des bas de caisse, des extensions d’ailes comme un SUV et des jantes également spécifiques, l’A3 Allstreet ne passe pas inaperçue et offre un vrai vent de fraîcheur sur un modèle dont la silhouette prend doucement de l’âge. Une fois dans l’habitacle, on retrouve l’agencement traditionnel qui bénéficie d’une montée en gamme des matériaux et des équipements dès le premier niveau de finition avec l’intégration de série du Virtual Cockpit, le tableau de bord digital. La technologie embarquée s’enrichit de nouvelles fonctionnalités avec l’intégration d’applications telles que Spotify pour écouter ses playlists par exemple.
En action, l’A3 Allstreet affiche clairement la couleur avec un châssis à l’amortissement plus ferme qui compense la hauteur de caisse surélevée, ce qui évite ainsi des mouvements importants. Un peu moins vive de son train avant qu’une A3 classique, cette A3 Allstreet demande un petit temps d’anticipation dans son placement, mais une fois calée sur ses appuis elle ne bouge plus et garde parfaitement sa trajectoire, preuve d’un châssis aux réglages optimisés. Lors de notre essai, nous avions opté pour le bloc essence 1.5 TFSi développant 150 ch. Souple à l’usage et silencieux à bas régime, ce moteur devient un peu plus sonore en montant dans les tours sans pour autant que ce soit désagréable, l’habitacle étant bien insonorisé. Avec l’aide de la boite de vitesses auto à double embrayage S tronic 7 rapports, l’A3 Allstreet, ce moteur essence qui bénéficie d’une micro hybridation s’exprime pleinement.
L’Audi A3 Allstreet n’est surtout pas une A3 Allroad, mais une proposition décalée pour ceux qui veulent une A3 différente. Malgré ses attributs de crossover/SUV, cette A3 Allstreet n’en reste pas moins une compacte polyvalente comme les autres A3. Son style la démarque, tout comme son prix et ce n’est finalement qu’une affaire de choix, de goûts, de couleurs et de budget.